On peut distinguer les capacités et aptitudes acquises, et celles qui se construisent au fil des expériences. Contrairement aux compétences techniques, les compétences douces ne connaissent pas d’obsolescence. Ces dernières constituent une réelle valeur ajoutée sur un CV, car elles sont transposables dans différents métiers. Désormais, à compétences égales, ce qui différencie les candidats ce sont leurs soft skills. Voici les soft skills à développer dès maintenant.
Développez vos soft skills : misez sur vos qualités émotionnelles
Affinez votre intelligence émotionnelle
L’agilité émotionnelle est une clé de compréhension de l’autre, tout en étant un miroir sur soi-même. Comme le disait Carl Gustav Jung « tout ce qui nous irrite chez les autres peut nous mener à mieux nous comprendre ». Faire preuve d’agilité émotionnelle, c’est être en mesure de reconnaître, comprendre et gérer les émotions.
Les événements que nous traversons éveillent en nous des émotions particulières. Chacun réagit différemment face à un changement, une contrariété, un imprévu ou un enjeu important. Et le défi est de ne pas se laisser submerger par ses émotions, car ces dernières peuvent prendre le pas sur vos actions et vos comportements.
L’agilité émotionnelle permet aussi de se protéger des émotions des autres, elle constitue un bouclier contre la manipulation émotionnelle :
- On comprend ses propres émotions et on est conscient de ses faiblesses : on prend du recul, on évalue la situation et on adopte un regard objectif.
- On gère nos émotions : on ne réagit pas de manière impulsive mais réfléchie.
- On met en place des limites : on sait dire non, et on sait comment s’extirper d’une situation si on se sent manipulé.
- On reconnaît les signes de manipulation : chantage affectif, culpabilisation, etc.
Attention, cependant à ne pas sombrer dans le piège de la positivité toxique. Lorsque vous rencontrez des difficultés, vouloir rester positif en toute circonstance peut vous desservir. Vous ignorez vos émotions, mais à quel prix ? Car une émotion qui ne s’exprime pas, laisse une empreinte et marque notre subconscient. Elle se manifestera, tôt ou tard, sous différentes formes : stress, impulsivité, repli sur soi, opposition, défense etc.
Faites preuve d’empathie
L’intelligence émotionnelle et l’empathie se rejoignent, pourtant ce sont deux notions très différentes. L’empathie est une qualité qui démontre la capacité d’un individu à se mettre dans les chaussures de l’autre. En comprenant les personnes qui nous entourent et en percevant leurs émotions, on apprend à s’adapter aux différents profils que l’on rencontre, car on arrive à se mettre à leur place. On adopte une communication bienveillante et adaptée à l’autre, favorisant ainsi la cohésion en entreprise. L’empathie s’exprime de deux manières différentes : elle peut être cognitive ou émotionnelle (ou affective). La compréhension des chemins de pensées de l’autre et de ses intentions relève de l’empathie
cognitive. Tandis que la capacité à éprouver les états émotionnels de l’autre désigne l’empathie émotionnelle.
L’empathie est une compétence douce qui peut être mobilisée au travail pour prendre conscience de l’autre dans sa globalité (avec ses pensées, ses sentiments, ses intentions). Et pour apporter une réponse alignée aux attentes de l’autre, en prenant en compte son ressenti et la manière dont il exprime ses sentiments. Pour mieux vous connaître et améliorer votre compréhension des autres, nous vous invitons à suivre notre formation.
Renforcez votre gestion du stress
Face à l’imprévisible, et l’incertitude, le capacité à gérer son stress est un « must-have » surtout depuis la crise du Covid de 2020. La résistance au stress peut être innée, ou acquise par l’expérience. En effet, plus on est confronté au stress, plus on connaît les mécanismes qui entrent en jeu et il devient plus aisé d’agir. Posez-vous la question suivante : qu’est ce qui génère du stress chez vous ? Les causes peuvent être variées :
- l’environnement de travail (bruit, luminosité, matériel) ;
- la surcharge de travail ;
- la manque d’autonomie, de créativité dans vos missions ;
- le manque de reconnaissance.
Ensuite, répondez-y en envisageant des solutions concrètes pour développer votre résilience : suivez des formations, faites vous accompagner, pratiquez de l’activité physique pour évacuer les tensions, méditez, etc. Se défaire du stress peut également passer par la verbalisation de ses émotions.
Cultivez vos qualités relationnelles : tissez des liens de qualité avec vos collègues
Renforcez votre intelligence relationnelle
L’intelligence relationnelle, c’est l’art de créer des relations fortes. L’objectif est de connecter les différents acteurs d’une entreprise dans le but de créer une cohésion, basée sur la confiance, les échanges et un suivi régulier.
Parmi les soft skills que l’intelligence relationnelle englobe, il y a l’écoute active. Aussi simple que cela puisse paraître, faire preuve d’écoute active est loin d’être chose aisée (questions ouvertes, reformulations courtes, changements de perspective). Surtout dans une société où l’attention et la concentration sont absorbées par les écrans. Car écouter, c’est être attentif aux verbal, et aux signaux non verbaux (les expressions du visage, l’intonation, les silences) !
Faire preuve d’intelligence relationnelle, c’est aussi savoir gérer les conflits en identifiant les origines et causes de ces derniers. Savoir garder la tête froide, et faire preuve d’objectivité en temps de crise sont deux paramètres clés dans la résolution de conflit. Mais avant de résoudre un problème, encore faut-il déterminer le type de conflit auquel on fait face : est-ce un conflit chaud ou froid ? Les deux ne se résolvent pas de la même manière. Pour apaiser les tensions, et ainsi débloquer la situation, optez pour la stratégie appropriée. Si le conflit est chaud, invitez les participants à prendre la parole à tour de rôle, pour une durée déterminée. Si le conflit est froid, optez pour le débat et invitez au dialogue en constituant des équipes.
Affirmez votre leadership
Avoir l’âme d’un leader est un vrai atout. Toute entreprise a besoin d’un collaborateur audacieux, qui sait créer les conditions pour motiver son équipe. Même si ce n’est pas inné chez vous, vous pouvez travailler votre éloquence. Pour convaincre vos interlocuteurs, gardez toujours en tête que : 55% d’un message passe par le langage non verbal (regard, posture, gestes), 38% par le langage paraverbal (voix,débit, inflexion et couleur de la voix), et 7% par le choix des mots qui composent ce message. On vous encourage à travailler votre éloquence à travers quelques techniques simples :
- Maîtrisez le langage non verbal : grandissez-vous, appuyez votre message par des gestes, communiquez votre enthousiasme !
- Apprivoisez le trac : visualisez votre prise de parole, prenez le temps de respirer pour ralentir votre rythme cardiaque, préparez au minimum le début et la fin de votre intervention.
- Travaillez votre voix : maîtrisez le débit et l’intensité de votre voix, l’accentuation, ponctuez votre discours de pauses, articulez et travaillez la puissance de votre voix.
- Structurez votre prise de parole pour capter l’attention de votre public : argumentez, illustrez vos propos et impliquez le public.
Mais l’éloquence ne suffit pas pour motiver ses collègues. Une équipe motivée, c’est avant tout une équipe animée par une vision et une ambition commune. C’est le « pourquoi » qui guidera celle-ci vers la concrétisation d’objectifs.
Motiver, c’est aussi savoir parler à ses collègues en leur proposant des missions qui leur ressemblent, en établissant des objectifs collectifs ensemble.
Révélez vos qualités comportementales : devenez un pilier sur lequel votre entreprise peut compter
Soyez autonome
S’il y a bien une qualité qui est très appréciable dans le monde professionnel, c’est bien l’autonomie. Avec le télétravail qui gagne du terrain, il devient indispensable de savoir gérer son temps (distinguer ce qui est urgent de ce qui est important, lister les tâches à accomplir pour le lendemain, etc) et ses missions en toute indépendance.
Si vous cherchez à développer cette compétence, faites une introspection pour connaître votre niveau d’autonomie : comment gérez-vous vos tâches ? Pensez-vous avoir les compétences nécessaires pour être autonome ? Que devriez-vous faire pour gagner en autonomie ? Avez-vous une liberté d’action dans votre travail ou devez-vous suivre des consignes strictes ?
Pour mesurer votre niveau d’autonomie, vous pouvez vous évaluer en fonction de deux facteurs (la motivation et de la compétence), selon le modèle mis en lumière par Vincent Lenhardt :
- niveau 0 : dépendance au travail, manque de compétences ;
- niveau 1 : implication au travail, investissement au travail ; engagement à prendre des initiatives
- niveau 2 : responsabilité ;
- niveau 3 : autonomie complète.
Avoir un esprit d’initiative est une qualité que les recruteurs apprécient énormément. Soyez acteur de votre propre réussite et épanouissement au travail !
Démontrez votre capacité d’adaptation
La capacité à s’adapter, peu importe les situations, est une compétence douce très convoitée. Certains ont une facilité déconcertante face aux challenges, qu’ils accueillent avec positivité. Et ils agissent rapidement pour les résoudre. Afin que votre performance et votre productivité ne soient pas affectées par les situations de crise, apprenez à être flexible. L’objectif est double : ne pas être déstabilisé par les imprévus que vous rencontrez, et vous adapter en conséquence. Que ce soit votre mission qui évolue, un événement inattendu, un nouveau besoin qui fait surface, savoir évoluer est primordial.
Pour accueillir le changement plus facilement, voici quelques pistes de réflexion :
- La flexibilité passe par votre manière d’aborder positivement le changement.
- Le monde du travail est en constante évolution, votre poste aujourd’hui ne sera pas le même demain, alors apprenez à vous adapter petit à petit pour gagner en confiance en vous.
- L’adaptabilité, c’est aussi être en veille, sur votre secteur d’activité mais aussi sur tout ce qui se passe autour de vous.
- L’adaptabilité passe aussi par la gestion de son stress.
Valorisez votre capacité à résoudre les problèmes
Selon le World Economic Forum, la capacité à résoudre les problèmes figure parmi le top 10 des soft skills à détenir à l’horizon 2025. Elle occupe la troisième place du classement et est en constante croissance. Comment se traduit-elle ? Par une disposition à prendre du recul, à identifier et à analyser les situations complexes pour déterminer les différentes solutions qui s’offrent à vous. La résolution du problème passe par une prise de décision afin de définir la solution adéquate. Enfin, de cette solution découle une stratégie à mettre en place.
Pour développer cette compétence douce, apprenez à prendre de la hauteur, demandez-vous comment vous abordez et réagissez lorsque vous vous heurtez à un problème. Déconstruisez vos schémas de pensée pour mieux vous connaître et prendre du recul sur les situations sources de stress.
Développer ses qualités émotionnelles, relationnelles et comportementales revêt un enjeu majeur dans une société en constante évolution. Et les softs skills sont de plus en plus attendues dans le monde de l’entreprise.
Alors si vous souhaitez évoluer au sein de votre entreprise ou booster votre candidature, choisissez la formation la plus adaptée à vos besoins et vos contraintes.